Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

262 NOTES CRITIQUES SUR DE RÉCENTS OUVRAGES

pre mouvement que sur l'invitation du Comité diplomatique, il se rendit à Avignon et dans le Comtat afin de concilier les esprits. « Les peuples méridionaux, écrivait-il superbement, m'ont toujours accordé leur confiance ». Il n’avait ni congé ni lettre d’excuse pour couvrir son absence. Mais le ministère lui donna après coup, outre le relief de ses appointements, un congé de cinq mois (11 novembre 1791) et l’assemblée législative lui accorda, le 27 avril 1792, sur le fond affecté aux gratifications nationales, une somme de 2.400 livres, pour l’indemniser de ses dépenses. Nous le trouvons plus tard employé à Klingenthal, à Neufbrisach, à Mayence, et il dit qu’il fut en 1793 envoyé de France à Mannheim, et le 3 mai de cette année, « arrêté injustement par ordre du despote Custine. » Chef de bataillon en 1795, il commande deux ans plus tard à Auxonne le dépôt du 3° régiment d'artillerie. Mais il déclare qu’il ne peut servir activement ni aller au grand parc d’artillerie de l’armée de Sambre-et-Meuse, qu'il a « l'estomac délabré par suite des vomissements qu’il a éprouvés sur mer pendant la guerre d'Amérique », et il demande ou une direction sur les bords du Rhône — non loin de Vaulserre — ou sa retraite. Il n’eut ni une direction ni une retraite. Le 18 fructidor avait éclaté. Il fut suspendu de ses fonctions le 29. Mais trois ans après, le 19 thermidor an VIII où 7 août