Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870
LA DUCHESSE DE CHEVREUSE 28
avons assez cité pour montrer que M. Batiftol n’est pas, au moins en ce moment, un bon écrivain et que sa prose ne peut servir de modèle.
A tous égards, son œuvre porte des marques de précipitation et de légèreté !. Il se pique, assez immodestement, de cultiver le genre historique auquel convient le nom de « résurrection » prononcé par Michelet (p. vr) et de « faire revivre » les personnages qu'il étudie. Hélas ! comme me dit un homme de savoir et de goût, mieux vaut encore Cousin.
Dans son prétentieux avant-propos ? sur les devoirs de l’historien, il assure que l’histoire, «avant d’être un art de conter, est une méthode de trouver, critiquer et grouper les textes ». Il n’a pas la méthode de trouver les textes, de les critiquer, de les grouper, etil n’a pas l’art de conter.
1. Cette précipitation se marque dans la ponctuation qui souvent manque et dans les fautes d'impression qui pourtant sont rares dans les publications de la maison Hachette.
2. « Un des principaux éléments de l’histoire, dit M. Batiffol, est l’action qu’exercent les individus, ou pris isolément, et soumis alors aux variations de tempéraments instables, ou groupés en foules et suivant dans ce cas les mouvements contradictoires que produisent les phénomènes collectifs de contagion mentale. » 0 Cousin, Michelet, vos noms sont cités dans cette préface; que penseriez-vous d’un pareil style !