Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

LA TOUR DU PIN 25

Guibert est qualifié de maréchal et Livarot, de lieutenant-général *.

L'auteur n'est-il pas, à certains instants, trop sévère à l’égard de l’Assemblée Constituante? Il l’accuse d’être aveugle, et cela, après le discours que fit La Tour du Pin dans la séance du 6 août : selon M. de Chilly, l'assemblée a ce jour-là prononcé des mots creux et sonores, sans « entendre les paroles du bon sens ». Pourtant, elle a ce jour-là rendu un décret excellent, un décret qui interdit les délibérations et les associations dans les régiments, qui déclare traître à la patrie tout militaire auteur et instigateur de désordre. Ce décret était peut-être tardif ; mais M. de Chilly ne l’a pas expressément mentionné. Ajouterons-nous que le jeune historien aurait pu citer plusieurs de ses devanciers, comme Choppin, comme Albert Duruy qui, dans son étude sur le brigadier Muscar, félicite La Tour du Pin d’avoir su, en août 1790, « pour une fois, regarder ses adversaires en face et les rappeler à la discipline »?

1. 11 faut lire Flachslanden et Wimpffen pour Flaschlanden et Wimpfen, Murbach pour Mürbach, Herbouville pour Herbonville, Gasteja pour Castéjat, Fores ou Forez pour Farès, Montlosier pour Montlausier, Desmottes pour Delmolte, Herman pour Hermann, et comment doit-on orthographier le nom du capitaine que l’auteur appelle successivement M. Pescheloche, M. de Pecheloche, M. Pecheloche ou le nom du héros de Nancy que nous lisons tantôt des Illes et tantôt Désilles ?