Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870
LES VAINQUEURS DE LA BASTILLE 33
Sans doute le biographe de Hoche, Rousselin, a dit de son héros: « Pouvait-il n'être pas un des premiers assaillants de la Bastille? » Cette belle phrase ne prévaut pas contre le silence de Hoche; dans ses lettres, dans ses états de service Hoche n’a jamais écrit qu’il était à la prise de la Bastille.
De même, Lefebvre, qui, pendant toute la journée, fut de service au quartier.
De même, Marceau, qui, ce jour-là, était à Paris, mais qui ne s’exprime sur ce point qu’en termes vagues : « Je pris une part active dans tout ce qui se passa en fait de politique et je me liai avec des personnes qui, pour une somme médiocre, me procurèrent tout de suite mon congé. »
Colette (p. 252) fut pensionné, comme dit Pauteur; mais on devait ajouter qu'il prit sa retraite en qualité de sous-lieutenant au 403° régiment d'infanterie et que Hoche le rappela à Pactivité, le nomma capitaine adjudant de place à Angers et commandant de Düren ; on devait le mettre d’ailleurs, non parmi les assiégeants divers, mais parmi les gardes-françaises. Enfin, nous ne trouvons dans la liste ni le fils de Gudin de la Brenellerie ni Favereau qui, avec Ricard, mena Louis de Flue à l’hôtel de ville ni les deux frères Levette qui servirent avec Bérard, Ducastel et Georget les cinq pièces