Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

LES VOLONTAIRES NATIONAUX 43

laisse entendre qu'il est le seul qui ait étudié dans son ensemble la question des volontaires nationaux. Avant lui, on n’a eu que des idées préconçues. On a manqué de critique, on ne s’est pas documenté exactement et avec détail, on n’a pas usé d’une méthode rigoureuse et scientifique. Nous le réfuterons par lui-même. Quelques lignes plus loin — et il ne peut faire autrement — il reconnaît, en passant, qu’il y a eu « quelques monographies écriles avec conscience, sans parti-pris, sur des documents », et il en cite trois, celles du Cantal, de la Vienne et de la Corrèze, bien qu’elles « ne constituent pas des guides et des modèles ».

Mais pourquoi ne pas citer la monographie de l'Ardèche ou le travail de Vaschalde? Pourquoi ne pas citer l’étude si pénétrante, si fouillée de Boissonnade sur les volontaires de la Charente? Pourquoi ne pas citer le livre de Félix-Bouvier sur les Vosges pendant la Révolution où il y a tant d'informations précieuses sur les volontaires ? Pourquoi ne pas citer les Volontaires de la Côte-d'Or du capitaine Sadi Carnot? Pourquoi ne pas citer le grand et beau travail de Chassin et Hennet sur les volontaires de Paris qui, lui, est un guide, un modèle, et qui a mérité si justement une partie du prix Berger? La publication si consciencieuse, si méritoire de Chassin et Hennet est mentionnée par l’auteur dans sa Bibliographie et il l'a sûrement feuilletée; mais