Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

58 NOTES CRITIQUES SUR DE RÉCENTS OUVRAGES

avait lu les art. XXV et XXVI du règlement, il aurait vu qu’ils doivent être « brülés après l'arrêté des registres » tous les trois mois, ainsi que les récépissés d'à comptes du conseil d’administration ; il aurait vu que les pièces à l’appui des dépenses, à l’exception des quittances des fournisseurs, des feuilles de décompte des compagnies, et des décomptes des trésoriers, ne « seront conservées que jusqu'à l’arrêté de la revue finale de l’année » ; il aurait vu que les factures et quittances des fournisseurs, les feuilles de décompte des compagnies, les décomptes des trésoriers, les comptes des officiers et sousofficiers recruteurs « seront conservés pendant deux années, à l’expiration desquelles ces pièces seront brülées ». Le règlement ne dit rien des registres (caisse générale, registre journal, registre général), mais, puisqu'on ne les a jamais versés au ministère de la guerre, c'est qu’ils étaient renouvelés tous les ans ou à peu près et qu’on les détruisait après l’apurement des comptes ‘. Quant aux livrets de sous-officiers et soldats, ils n’ont été créés qu’en l’an VI; ils sont individuels ; ils sont la propriété du militaire, et nul n’ignore que les livrets matricules

1. Et, si certaines de ces pièces n’ont pas été détruites, si elles existent dans les archives des départements, peu importe : elles ne sont pas, comme on le prétend, aux archives de la guerre, et l’auteur pourrait et devrait le savoir, puisqu’il a travaillé dans ces archives.