L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

EXAMEN DES PREUVES 103

sur les registres telle que nous venons de la donner.

Cette déclaration de décès n'était donc pas un acte de complaisance ou d'ignorance. Le roi Guillaume Il et son Gouvernement savaient ce qu'ils faisaient (8). Comme le Gouvernement anglais, ils savaient qu'ils n'avaient pas affaire à un imposteur et qu'il s'agissait bien de Louis XVII dont ils avaient à enregistrerle décès (4).

Pour en douter, il faut ne pas savoir avec quel soin méticuleux, quelle régularité et quel sérieux les choses se passent en Hollande et, comme nous l’avons dit déjà, en Angleterre.

ont laissé faire, et on sait aujourd’hui (voir note 4 de la page 24 du Rapport) qu'ils n’ont nullement admis les prétentions de Naundorff.

8. Ils ne faisaient rien, ils regardaient faire... et encore |

À. S'il savaient cela, ils avaient des pièces : qu'on les montre. S'ils ont vraiment pris une décision grave, unrapport a dû être rédigé : qu'on le publie. — Si enfin ils ont agi en vertu d'une conviction individuelle, analogue à celle du premier venu des paundorflistes, leur acte n’a pas d'intérêt. — Mais ils ne savaient rien, n'ont pas pris de décision grave et n'avaient aucune conviction (Voir toujours la note 4 de la page 24 du Rapport et celle à

laquelle elle renvoie).

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