L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

Page 35.

106 EXAMEN DES PREUVES

ceux qui firent l'opération chirurgicale de 1795, et qui avait précisément pour objet, non pas seulement de constater que l'enfant n'était pas mort empoisonné, mais encore, naturellement, d'identifier le corps avec celui du Dauphin, de l'enfant Capet, comme on disait alors (4) ?

Elles n’existaient pas sur le corps de l'enfant qu'ils examinaient et autopsiaient par la raison que ce corps n’était pas celui du Dauphin ; mais celui examiné à Dellt et sur lequel des marques, identiques à celles qui existaient sur le corps de l'enfant royal, sont la preuve irréfutable que Naandorff était le roi défunt, Louis XVII.

M. le rapporteur ont été assumées par le faux” dauphin de 1815, sur qui s’est modelé Naundorff. 2° Rien ne prouve que des marques corporelles du Dauphin aient échappé aux médecins chargés de l’autopsie. Mais ils n'avaient pas à en parler.

1. Erreur absolue. Les chirurgiens chargés d'une autopsie ne remplissaient jamais cet office. La phrase employée dans le procès-verbal de l’autopsie du Dauphin et où les naundorffistes s’obstinent à relever une réserve: «le corps mort d’un enfant.. que les commissaires nous ont dit étre celui du fils du défunt Louis Capet», cette phrase était de style. M. Georges Montorgueil (Gi/ Blas du 26 février 4911) renvoie, à ce sujet, à l’ouvrage de Devaux, l'Art de faire des rapports en chirurgie, 1703. On employait toujours cette formule. Elle