L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

EXAMEN DES PREUVES 405

nutes, registres et répertoires des notaires de l’arrondissement de la Haye.

On remarquera que ces constatations si importantes nesont pas faites dans l’acte d’autopsie del'enfant décédé au Temple en 1795 (2), que nous examinerons, ce qui est significatif, car elles ont été faites par de nombreuses personnes qui connaissaient le Dauphin.

Si les médecins qui opéraient au Temple ne les ont pas faites, c'est qu’elles n’existaient pas (3).

Comment, en effet, ces marques si connues ont-elles puéchapper à des praticiens aussi distingués (4) que

2. Dans un acte d'autopsie, on signale l’état des organes. L'acte d’autopsie du Dauphin n’avait donc pas à signaler ses marques ou prétendues marques corporelles. — Personne ne reproche aux rédacteurs du procès-verbal de Delft, qui est un procèsverbal des marques corporelles, de ne pas parler des maladies de Naundorff. On ne lui reproche même pas (et on le pourrait) de garderun prudent silence sur ses cheveux crépus, sur leur teinte noire, etc.

3. Raisonnement d’une fausseté éclatante, on vient de le voir — C'est comme si je disais : le notaire de Delft ne parle pas des cheveux de Naundorff, donc il n’en avait pas, ou ne s'occupe pas de la maladie dont il est mort, donc il n'a pas eu de maladie mortelle.

4. 1° Les marques « si connues » dont va parler

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