L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

SUR LA QUESTION LOUIS XVII T1

Et c'est ce silence énigmatique, que nous avons lieu d'observer cheztous les membres de la famille royale (4), aussi bien que chez les personnes qui avaient l'honneur de les approcher (5).

Pour tous, le mot d'ordre a été formel, et ils ont dû

Depuis la mort du duc d'Angoulême (1844) jusqu'à sa mort à Lui (1883), le comte de Chambord s’est, dans des textes innombrables, affirmé l'aîné de sa race. Il a, de plus, joui d'un privilège religieux qu'il avait sollicité de Grégoire XVI en sa qualité d’aîné de la Maison de France et qui lui avait été accordé à cetitre (Voir l'Intermédiaire des chercheurs et curieux du 30 avril 1911).

4. Erreur. Il n’est pas un prince de la famille royale qui, ayant eu à manifester son opinion sur Naundorff, n'ait proclamé l’imposture de ce personnage. « Portrait d'un des Louis XVII », écrivait dédaigneusement Charles X sur une miniature de ce faux dauphin (Voir le Correspondant du 25 mars 1911). On sait également l'opinion du duc de Parme, etc., etc.

5. Nouvelle erreur. — Il est de tradition constante dans toutes les familles dont les membres ont vécu auprès des princes que Naundortf était considéré par ceux-ci comme un imposteur négligeable. Ainsi pensent les familles de Montbel,

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