L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

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des descendants de Louis XVII qui faisait de luiun cadet, et dont la divulgation aurait jeté le déshonneur sur son grand-oncle Louis XVIII, son grand-père Charles X et sur sa tante, la duchesse d'Angoulême (8).

Ne pouvant parler, il se taisait.

d’ailleurs, rien d’énigmatique. Il n’a jamais voulu désigner son successeur, parce que c'était la loi de succession, supérieure à lui etindépendante de lui, qui le désignait. « Ce n’est pas, disait il encore, loin de la France et sans la France qu'on peut disposer d'elle. »

3. Erreur. M. le comte de Chambord a écrit dans son Journal intime et inédit (Voir la Libre Parole du 1° mars 1911) leslignes suivantes qui réduisent : à néant tous les propos contraires qu'on lui a, çà et là, prètés :

Vendredi 13 février [1874]. — En France, Jules Favre plaide contre moi en faveur des enfants de Nauendorf, un des faux Louis XVII.

Mardi 24 février. — En France, après la plaidoirie absurde et romanesque de J. Favre en faveur des enfants de Nauendorf pour les faire reconnaître comme fils de Louis XVII, discours parfait de l'avocat général, rétablissant les faits et les appelant de vulgaires imposteurs.

Lundi 2 mars. — En France, la cour d'appel déboute les héritiers Nauendorf de leur demande, les qualifiant d’aventuriers hardis et pleins d’astuce, les condamnant aux dépens et à l'amende. Le présent arrêt entre dans les détails, dit le Jugement, pour établir une barrière plus élevée contre l’audacieux essai d’une usurpation de nom royal et une falsification de l’histoire.