L'année de la peur à Tulle
— 101 —
tribe insultante au tribunal qui a prononcé sur le sort des prisonniers faits à Favars » et qu’il s'était fait inscrire pour paraître, et prendra la parole, à la barre de l’Assemblée nationale, dans le but d’y renouveler ses accusations.
Le Conseil géréral, dans une séance des plus mouvementées, rédigea et envoya à ses députés un procèsverbal violent dans lequel M. Brival fut plus ou moins justement ineriminé, mais où se lit la passion haineuse et le parti-pris.
Beaucoup des accusations portées contre M. Brival ayant été reconnues fausses plus tard, même par ses ennewis, nous nous abstiendrons de donne ici ce long réquisitoire de la municipalité ; un des considérants mérite cependant d’être cité :
Considérant que l’on ne peut point inculper le siège prévôtal, composé du Prévôt et du Présidial, d’avoir condamné à mort deux accusés sans blâmer en même temps la garde nationale qui les avait arrêtés, et repoussé la violence des attroupements, que si les accusés n’etoient pas coupables, la garde nationale le seroit beaucoup de les avoir chargés, dissipés, enfin d’avoir déployé contre eux toute la force militaire.
Considérant que lesiège présidial ne peut être entaché sans que l'effet de l’inculpation ne tombe sur la commune... donne pouvoir à MM. Melon de Pradou et de Saint-Priech d'employer tous les moyens possibles pour faire connaître l'injustice et l’inconséquence des procédés du sieur Brival.
Voilà l’origine des discussions qui plus tard eurent les résultats les plus funestes, ainsi que nous l'avons déjà indiqué dans un précédent travail et sur lesqueiles nous reviendrons avant de terminer celui-ci (1).
(1) Fêtes nationales et Cérémonies publiques à Tulle,