L'année de la peur à Tulle

ESP

MAO =

Nous nous empressons, en attendant, de Vous annoncer que, malgré la disette d'espèces, nous avons déjà ramassé vingt-cinq mille livres pour le pret patriotique; qu’il est déjà arrivé une certaine quantité de grains, qu’il er arrive journellement et que tous nos citoyens ont montré à l'envie le zèle, l'ardeur et la générosité qui leur sont propre.

Nous espérons, Monseigneur, que ce petit détail ne Vous déplaira pas, que Vous aurés même regret de n’avoir pas été témoin de notre conduite et que Vous nous jugerés enfin d’une manière plus favorable.

Nous sommes avec un profond respect, Monseigneur, Vos très humbles et très obéissants serviteurs.

Les Officiers municipaux, le Comité el Etat major de la ville de Tulle,

(Suivent les signatures.) - Tulle, le 14 décembre 1789,

Cette fière et caustique réponse n’a pas besoin d’être commentée.

Cet évêque était bien connu dans son diocèse, nous n’en donnerons pour exemple que la supplique adressée par les administrateurs de l'hôpital général de Tulle à M. l'Intendant général du Limousin, supplique « dans laquelle ils exposent les tracasseries qu’ils ont eu à subir de la part de M. Rafaélis, en qui ils n’ont pas trouvé la même charité qu'en ses prédécesseurs. » (1)

(1) Arch. de l'Hôpital de Tulle. B. 29.