L'année de la peur à Tulle

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delibéré que les rrisonniers seroient réunis dans les prisons ordinaires et dans celles qu’on a préparées au collège. Et que, pour soulager le service de notre garde nationale,'il seroît établi quatre particuliers dans les prisons ordinaires pour veiller à la sureté des prisonniers, et qu'il en seroit etabli quatre avec un guychetier au college et que la municipalité prendroit les moyens convenables pour que les frais fussent à la charge du Roy, et qu'en attendant elle payeroit ces gardes à raison de vingt cinq sols par jour et le guichelier à raison de trente sols (1) ».

Mais le temps s’écoulait et les 24 hommes arrêtés à Favars étaient sous les verrous.

. M. Combret de Marcillac, lieutenant de la maréchaussée de Tulle, fit son rapport sur l’arreetation de ces hommes. M. Brivai, procureur du roi, reçut la plainte et donna l’ordre d'informer. M. Delbos, chirurgien, visita les blessés et fit son. rapport technique. Les prisonniers furent interrogés le lendemain de l'affaire, 26 janvier, et quelques témoins furent appelés les 26 et 27.

Des requêtes en faveur des accusés, ainsi que des certificats de bonne vie et mœurs, signés par les principaux habitants de la paroisse de Saint-Germaiv, furent présentés à la justice.

: Enfin les 26 accusés furent traduits devant le tribunal prévôtal siégeant à Tulle.

Nous avons pu retrouver presque tous les interrogatoires subis par les accusés en séance publique du 19 février 1790, nous les donnons ci-après avec la formule de l’époque (2) :

(1) Arch: de la Mairie de Tulle, D. 1, V. 1, p. 37, verso et 38. (2) Arch. de la Corrèze. B. 2082,