L'année de la peur à Tulle

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dera comme les siens propres et comme des frères. Au surplus à été arrêté que copie de la presente deliberation seroit remise à messieurs les Députés d'Ussel.

Le lendemain, 8 février, il fut donné lecture au Conseil général d’une lettre que M. Ludière, un des députés de Tulle à l’Assemblée natiouale, a lressait à MM. les Curés pour les exhorter à donner connaissance aux habitants de la campagne des véritables intentions de l’Ass»mblée na. tionale etleur dire combier, les insurrections qui s’y manifestaient contrariaient ses vues bienfaisantes. Le Conseil décida : « Qu'on ne sauroit prendre assez de précautions pour procurer aux campagnes la tranquilité dont elles sont privées par les menées de personnes mal intentionnées et ennemies da bonheur public et que :a lettre de M. Ludière ne peut qu’opérer un bon effet: il a donc arrêté que cette letire seroit transcrite sur les registres, livrée à l'impression et ensuite envoyée partout ou besoin sera, »

Les prisons de Tulle, à ce moment, regorgeaient de détenus et le Conseil de la commune fut obligé de recher. cher les moyens les plus propres à loger tous ces gens arrêtés, peut être un peu trop à la légère, ce qui en augmenlait journellement le nombre. Sur la représentatioa qui lu: en fut faile, le Conseil reconvut que : « Le nombre des prisonniers étant considérable, ils ne pouvoient pas contenir dans les prisons ordinaires de ectte ville, qu'on avoit été forcé de les disperser en plusieurs endroits et d’ÿ établir des curps de garde pour veiller à leur sureté, qu'on en avoit aussi établi à la prison ordinaire vu le nombre des prisonniers et l'insuffisance du geaulier pour les contenir, que cette augmentation de service fatiguoit singulièrement notre garde nationale, qu’il étoit urgent de remédier à cet inconvénient. Il aété