L'année de la peur à Tulle
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roit pas lui être d’une grande utilité, et que c’étoit le motif qui l’avoit engagé à se refugier près la porte de l’église.
Interpellé de dire si pendant la sedition de Favars il ne s'éloit pas procuré up fusil ?
Repond qu'après la cessation de l’action, il avoit pris un fusil à côté d’un cadavre, et ajoute qu'il étoit encore courbé pour prendre ce fusil lorsqu'il fut arreté par un cavalier.
Interrogé s'il n’avoit pas visé le cavalier qui le saisit avec ie fusil.
Repond et denie ledit interrogatoire.
Luy avons representé qu’il ne dit pas la verité, puisqu'il lui à été reproché à la confrontation d’avoir couché en joue le cavalier qui l’avoit arreté, et que la morche avoit été brulée.
Repond n’avoir point visé ledit cavalier, et il affirme que la morche n’avoit point brulé, puisque le dit cavalier luymême à fait tomber la poudre du bassinet du fusil qu'il luy avoit arraché.
Interrogé s’il n’a point fait de resistance lorsqu'il a été arrêté ?
Repond que non.
Interrogé si dans cet instant ne survinrent pas plusieurs personnes de la garde nationale qui voyant qu'il faisait beaucoup de résistance luy donnèrent quelques coups de crosse de fusil dans les reins ?
Repond que dans cet instant personne ne le frappat, mais qu’à la vérité lorsqu'on l’attacha dans le chateau, quelqu'un luy donna un coup de crosse de fusil dans les reins, sans que cependant il fit aucune résistance.
Antoine Dupeyroux, laboureur, est agé d'environ seize ans, habitant du village de Brenat, paroisse de Saint-Hilaire.
Interrogé s'il avait aidé à planter le mai en la paroisse de Saint-Hilaire et s’il connaît les particuliers qui avoient le plus d'influence dans cette assemblée ?
Repond qu’il n’a poiut aidé à planter le may, quoiqu'il fut present, et qu'étant nuit, il ne put distinguer dans la foule que le nommé Vergne du bourg de Saint-Hilaire, et le sieur Chouchet
aussi du bourg.