L'année de la peur à Tulle

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riposte en se défendant énergiquement ; mais M. de Nussane le met hors de combat, le blessant grièvement et le désarmant. — Cet individu n'était autre, paraît-il, que le régisseur du château, un nommé Marbeau, homme de confiance de Mme de Saint-Hilaire :

Elle était bien vive l’ardeur batailleuse de M. de Nussane pour ne pas reconnaître, avant de frapper, la sentinelle veillant à la porte du château !

Il est aussi à constater que le procès-verbal, rédigé par la municipalité et l'état-major de Tulle, que nous avons donné précédemment, indique qu’un sieur Monteil, citoyen de la compagnie de Lamirande, fut « blessé à la tête et ensuite au bras d’uu coup de sabre ». Ces blessures auraient donc été faites nar les gens du parti auquel il appartenait, puisque les paysans n'avaient pas de sabre.

Léger Farge avait donc raison de dire que « quelqu’autre citoyen de la ville de Tulle avait reçu des coups de sabre , et qu’il n’en avait pas été plus exempt que luy ».

Mais poursuivons, en les résumant, les interrogatoires des autres accusés, ceux donnés ci-avant concernant les hommes condamnés par le tribunal, et ceux qui suivent concernant les accusés qui furent acquittés :

Jean Ro dit Verene, âgé de 21 ans, tisserand, du bourg de Saint-Hilaire-Peyrou, était armé d’un fusil mais sans aucune mauvaise intention; il allait chercher du fil au village de la Maronie. Il est allé seul du côté de l'élang et ignorait ce qu’on y voulait faire.

Pierre Vacer, laboureur, âgé de 14 ans, du village de VieilleFont, paroisse de Saint-Hilaire, dit n'avoir eu aucune mauvaise intention en allant à l'étang et que loin de vouloir ju’on ne paya plus les dimes et les rentes et qu'on détruisit l'étang il s’y serait opposé car son beau-frère étant fermier des dimes et des rentes,