L'année de la peur à Tulle

10e

mune, accompagnés de M, Dubois de Saint-Hilaire, se transportèrent à Combroux. Il fut constaté : 1° que l'étang avait été ouvert depuis environ 36 heures ; 2 que le palon, qui avait élé brisé en août dernier et remis en place, après consolidation, avait été de nouveau brisé à coups de hache, et que ie mur du derrière de la chaussée avail.été démoli sur la iongueur d’une toise ; 3° que le ratelier de la chaussée avait été arraché de même que celui de la queue de l'étang.

Continuant les constatations, ces messieurs se rendirent à l'étang de Laschamps où il fut établi que divers barreaux du ratelier avaieni été coupés à coups de hache et que l’on avait fait croûler quelques pierres de la chaussée (1).

Le 15 mars 1791, M. J.-B. Dubois, frère du propriétaire du château de Favars, écrit au Directoire du département pour se plaindre que le dimanche, 13 du même mois, à «environ 3 heures de l’après-midi, 25 ou 30 paysans se sont transportés à ce dernier étang (de Lachamp) et l’auraient infailliblement ouvert si la bonde, ne se trouvant éloignée de la chaussée, n’eüt randu l'opération très difficile. Ils se sont contentés de faire de nouveaux dégâts aux rateliers qu'ils ont presque entièrement brisés et ont ôlé plusieurs pierres de la chaussée ». Il demande que le Directoire rappelle « aux officiers des municipalités nos voisines et surtout ceux de Favars, Saint-Germain, Saint Hilaire et Sainte-Féréolle, les devoirs qui sont attachés à leur charge et notamment les décrets sur la responsabilité ». M. Dubois termine sa lettre en disant : « La chose

(1) po de la Municipalité de Favars, L. 581, (Archives du département ).