L'année de la peur à Tulle
9e
Les officiers municipaux qui nous l'ont remis nous ont dit avoir passé dans tous leurs villages pour découvrir quelques indices, mais ils n’ont pu en découvrir ; ils nous ont cependant dit que tout y était tranquille. |
La municipalité de Marsillac nous a aussi écrit que le calme régnait dans cette paroisse.
Nous avons jugé nécessaire d’écrire à MM. les Curés voisins de Favars d’exhorter leurs paroissiens à rester dans la plus grande tranquillité, nous vous ferons part de tout ce que nous apprendrons de relatif à ces troubles, soit par MM. les Curés, soit par les Municipalités.
Le proces verbal de la municipalité de Favars était signé par BOREDON, maire, FES, curé, officier municipal, et BOSSOUTROT, officier municipal (1).
On rechercha les auteurs de cet acte. Furent-ils découverts ? Peut être. Maïs nous n’avons pas trouvé trace de la suite donnée à cette affaire.
Six mois plus tard, le 18 février 1791, « Jean-Baptiste Dubois de Saint-Hilaire, officier à la suite de l'artillerie, procureur fondé de pouvoirs de Jean-Jacques Dubois de Saint-Hilaire, capitaine au régiment des chasseurs à cheval de la Normandie, cy devant seigneur baron de SaintHilaire, Chameyrac, Favars, Saint-Germain-les-Vergnes, Saint-Mexant et autres places », expose à MM. les Of. ciers municipaux de Favars qu'il avait été instruit la veille que son étang de Combroux avait été ouvert dans la nuit du 16 au 17 du même mois, et qu’on avait encore commis des dégradations à l'élang de Laschamps lui appartenant.
Aussitôt le maire, le procureur et le greffier de la com-
(1) Extrait des Registres de la Municipalité de Favars, L, 581 des archives du département.