L'année de la peur à Tulle

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Cependant, ajoute-t-elle, voulant autant qu’il est en nous maintenir le respect dû aux propriétés, il à été delibéré que nous ferions sur le champ la prociamation suivante pour être publiée et affichée demain, jour de dimanche, à l’issue de la messe paroissialle. En consequence il est ordonné, vu le décret du 25 fevrier 1790, à tous les citoyens de cette paroisse, de se conformer audit décret, de ne porter aucune atteinte aux propriétés quelconques, directement ni indirectement, sous peine d'être poursuivis comme perturbateurs du repos public et punis comme tels. Il a été delibéré en outre que le susdit decret serait publié avec la presente proclamation ; qu’il serait ecrit une lettre à M. Saint-Hilaire dans laqueile on le previendrait qu’en cas de danger pour son étang, il doit s'adresser pour la sûreté de sa propriété à la municipalité de Favars sur le terrain de laquelle il est situé et qu'il en seroit ecrit une au directoire du departement en reponse à celle du 17 mars courant, dans laquelle il lui sera exposé qu'avec sa meilleure volonté la municipalité de Saint-Germain requerreit vainement la garde nationale du present lieu, attencu qu'elle n’a point d'armes de munition et que la communauté ne peut disposer d'aucun fond pour lui en fournir.

Ce procès-verbal fut dressé le 19 taars 1791 et signé LAFAGERDIE, maire, DUCLOS, officier municipal, CHADEBEC, procureur de la commune, ROCHE, notable, MonTEIL, u0table, et CLAUZADE, secrétaire-greffier.

Les craintes de M. Dubois de Saint-Hilaire étaient-elles fondées ? Peut-être, mais ii n’y eut aucun désordre, aucun dégât à signaler: cependant ce calme dura peu, puisque le 26 mai 1791 M. Floucaud fils adressait la lettre suivante à l’administration :

Favart, le 26 mai 1791.

À Monsieur d'Ussel, vice-président au Directoire du département de la Corrèze, à Tulle.

. Monsieur,

Je vien d'apprandre que les paysants doivent venir ouvre letang