L'année de la peur à Tulle
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1° Le Directoire du département doit requerir tout de suitte les gardes nationales de tout le département de se tenir prêtes à marcher sur là première requisition qui leur sera faite, soit par les corps administratifs, suit par les tribunaux judiciaires, partout où les propriétés, où la vie des citoyens seroient en danger, et où l'exécution des loix, des arrêtés du département et les operations des corps judiciaires reclameroient leur secours.
2° Persistant dans son avis du 4 courant, le Directoire du district croit que le procureur général du département doit être autorisé par le Directoire à dénoncer à l’accusateur publie, près du tribunal du district de Tulle, les auteurs, moteurs et complices des attentats commis contre les propriétés du sieur Bouys Saint-Hilaire, pour les faire punir suivant la loi.
3° Persistant encore aux principes qui font la base de son avis du 20 mars dernier, le Directoire pense que le Directoire du département doit prendre les précautions les plus promptes et les mesures nécessaires auprès du ministre pour qu'il y ait dorenavant une force publique, residente sur le territoire et aux frais du département,
4° Pour donner la plus grande publicité à l’arrêté à intervenir, il doit être imprimé tout de suitte et renvoyé par des cavaliers d'ordonnance à toutes les municipalités du département.
Fait au Direcloire du district de Tulle le 27 mai 1791.
ParJaDis, vice-président, MongriaL, Duvar, Jos.-Anne VIALLE, ['ocureur Syndic.
Dès le lendemain matin, 28 mai, ie Directoire du départèement envoyait äes eslafettes dans toutes les communes environnantes.
Voici le très intéressant procès-verbal d’un gendarme chargé d’une de ces missions, Nous allons voir comment les habitants de Saint-Hilaire et de Saint-Germain reçurent les ordres du département (1) :
(1) Arch. de la Corrèze, passim.