L'année de la peur à Tulle
Mr je
jour par le corps municipal, les notables et les officiers de l'état-major réunis (1) :
Le Uonseil général de la commune, et la garde nationale de la ville de Tulle, justement indignés des incuipations diffamantes et seditieuses dont quelques personnes, trop interessées à déguiser la vérité, ont entaché leur conduite, et les moyens qu'ils ont pris pour ramener la paix et la tranquilité dans le Bas-Limouzin, ont arrêté d'envoyer deux députés à l’Assemblée nationale et de charger en même temps les deux députés de se présenter à la Commune de Paris.
La commune de Tulle, dont la soumission la plus entière aux décrets de l’Assemblée nationale ne peut pas être équivoque, n’a pu voir avec indifférence qu'au moment où les augustes représentants de la Nation applaudissaient à toutes les opérations dont elle leur avoit rendu compte, au moment où ils reconnaissoient que le retour de la paix dans la province étoit dû au zèle seul et au courage de la garde nationale, au moment enfin où ils chargeaient leur président de nous témoigner toute leur satisfaction, les ennemis du bien public se sont permis d'imprimer et de consigner dans les papiers nouvelles des diatribes insultans et capables de renouveller les insurrections que les volontaires avoient assoupies au prix de leur sang.
Le Conseil général et la garde nationale n’ont pu voir encore sans étonnement que ces mêmes ennemis sans doute avolent empoisonné leur zèle et ieur motif dans l'esprit de la première commune du royaume, ils ont pensé qu’il étoit très intéressant de la dissuader et de remettre sous ses yeux le tableau effrayant de tous les maux qui ont affligé cette nrovince, et un récit vrai de tout ce qui s’y est passé depuis le commencement des insurrections ; ils sont intimement convaincus de son impartialité et qu'il sera très facile de faire reprendre à la vérité tous ses droits dans son esprit.
(à) Arch. de la Mairie de Tulle, D. 1, V. 1, pp. 40 et s.