L'année de la peur à Tulle
qui étoit assiégé par quatre à cinq cents paisans, enfin la commune entière, pour que le Corps municipal put garder le silence et demeurer dans l’inaction. Qu'il ne pouvoit pas voir d’un œil indifférent la détractation de ses membres qui se sont conduits avec zèle et prudence, auquel zèle l’Assemblée nationale a applaudi en chargeant, par un décret particulier, son president de lui faire des remerciements.
Quelques jours avant, en effet, le 7 mars, le président de l’Assemblée nalicnale avait adressé à la garde natiopale de Tulle ja lettre qui suit :
L'Assemblée nationale me charge, Messieurs, de vous témoigner sa satisfaction de votre conduite également sage et prudente ; les troubles qui régnaient dans le Bas-Limousin avaient excité sa sollicitude.
L’Assemblée départementale a appris avec plaisir que la tranquillité était rétablie dans cette partie du royaume, et que c'était à votre zèle et à votre courage que cet heureux retour était dû : c'est une justice que l’Assemblée nationale vous rend, par mon organe, et elle à ordonné qu’il serait fait, sur son procès-verbal, une mention honorable de votre patriotisme.
L'abbé MonTEesquiov, Président de l’Assemblée nationale.
Poursuivant sa séance, le Conseil général de la commune de Tulle décida, ce même jour, 10 mars 1790, de concert avec les officiers composant l’état major de la garde nationale, qu'une députation serait envoyée à l’Assemblée nationale et à la Commune de Paris nour faire rendre justice à la commune de Tulle.
M. Melon de Pradow, iuaire, fut élu par le Conseil généra! et le lendemain, 11 mars, les volontaires de la garde nationale choisirent M. de Saint-Priest, major dela Place.
Voïci textuellement le procès-verbal qui fut rédigé ce