L' Atlantide : exposé des hypothèses relatives à l'énigme de l'Atlantide : avec 23 figures et cartes

L'HYPOTHÈSE D'HERMAN WIRTH 115

symbolique de leur culte et de leurs signes, qui le sont aussi.

Avant leur séparation en Germains et Romains, Slaves et Hamites, avant d'abandonner leur pays d’origine (les régions arctiques du Groenland) et de se répandre sur le monde comme porteurs d’une morale supérieure, ces hommes ont eu une manière uniforme de concevoir leur position par rapport au monde. C’est le continent atlantique qui constituait alors le pont vers l'Amérique et l'Europe. Wirth englobe le concept déjà vaste de l’homme nordique dans le concept plus vaste encore de larcto-atlantique, ayant comme patrie primitive le Groenland et la région côtière de la baie d'Hudson. Partant de sa doctrine fondamentale, qui est l’interpétation des inscriptions de l’âge de pierre, jusqu’à présent négligées, et tenues pour des gribouillages, Wirth retrouve partout les images symboliques cosmiques, qu’il nous montre comme remontant au cycle des figurations cosmiques-atlantiques. Il reconnaît même que, dans l’écriture de l’âge de la pierre, tous les deux mille ans, chaque fois que le soleil entrait dans un nouveau signe du zodiaque, il se produisait un changement dans la rédaction du calendrier, ayant pour effet de ramener en tête la seconde lettre de l'alphabet runique qui avait vingtquatre signes, ce qui correspond aux exigences des lois astronomiques. Arrivé à ce point Wirth apporte une preuve en fout cas surprenante de l’existence et de la disparition de l’Atlantide. Il signale que, du xv° au rx siècles avant notre ère, les signes nord-américains et les signes européens sont absolument les mêmes et offrent tous les deux mille ans de nouveaux groupements identiques, mais que, vers l’an 8000 cette concordance rédactionnelle s’interrompt et qu’ensuite les signes graphiques évoluent suivant des directions différentes sur les deux continents. Or, suivant Platon, c’est huit mille ans avant