L' Atlantide : exposé des hypothèses relatives à l'énigme de l'Atlantide : avec 23 figures et cartes

L'HYPOTHÈSE D HERMAN WIRTH 117

tesséenne de l’Atlantide et à celle relative à la Tunisie. Il voit en ces pays des vestiges de colonies atlantiques avec leurs forteresses à enceintes circulaires. Mais il n’y voit évidemment pas le centre d’où seraient partis les Atlantes. Dans les effigies de pierre des premières dynasties égyptiennes, Wirth reconnaît le type des AmUri atlantiques, d’où il fait résulter aussi la concordance de l'écriture primitive, non pas figurative, mais symbolique, des Egyptiens avec lécriture atlantique. Wirth retrouve également dans les peintures rupestres que Frobenius a recueillies en Nigérie, de même que dans les formes anciennes de l'écriture idéographique chinoise, l’ancienne symbolique solaire de l’écriture atlantique, qui reparaît dans les runes et dans les signes graphiques du grec ancien et de l’étrusque. D'ailleurs d’autres chercheurs ont signalé aussi ces coïncidences ainsi que Donnelly dans son Aflantide, maïs sans pouvoir indiquer comme Wirth une forme primitive manifeste.

La question se pose de savoir ce qui a pu déterminer les Atlantes à quitter leur patrie primitive pour envoyer des ondes de colonisation vers l'Europe et vers l’Amérique. Wirth répond en donnant pour cause des changements survenus dans le climat arctique. Dans les contrées polaires on trouve de la tourbe ou des lignites et du véritable charbon de terre. Le charbon étant, comme on le sait, le reste de forêts submergées, on en conclut qu'il y a eu dans les contrées polaires des forêts considérables et il faut en conclure aussi que l’ancien climat des pôles était considérablement plus chaud que le climat actuel. Du fait que les troncs d’arbres trouvés à l’état de houille dans les contrées arctiques ne montrent pas de couches annuelles d’accroissement, Wirth conclut qu'il y a eu jadis dans ces régions un climat uniformément chaud, sans période annuelle de froid. Les pôles eux-mêmes ont donc changé de place, l'axe