L' Atlantide : exposé des hypothèses relatives à l'énigme de l'Atlantide : avec 23 figures et cartes

COSMOGONIE GLACIAIRE ET THÉORIE DE L'ATLANTIDE 125

moment que les glaciers se prolongèrent en langues gigantesques entre les intumescences liquides jusque près de la zone torride. Mais, avant que cette lune ne tombât sur la terre, d'assez longs délais s’écoulèrent pendant lesquels, par suite de la force attractive de la lune, l'écorce terrestre subit des transformations diverses. Maïs, comme cette lune avait un mouvement pendulaire vers le nord et le sud, elle entraînait à chaque fois avec elle les énormes intumescences marines. Ce mouvement pendulaire quotidien déplaçait irrésistiblement vers le nord et vers le sud, en même temps que l’intumescence, toutes les substances non solides et solubles. Des animaux et des plantes furent entraînés par le flot et emportés vers le sud ou vers le nord. Arrivés dans la zone des froids polaires, ces matériaux furent congelés pendant que la satellite se déplaçait dans l’autre direction, avec les intumescences d’eau et d'air. Dans le cours des temps, ils se superposèrent en couches toujours accrues.

Mais le satellite ne resta pas toujours ancré. Il s’arracha à son point d'ancrage et recommenca à tourner autour de la terre, maïs en un temps plus court qu’un jour terrestre. Finalement, quand cette ancienne lune ne fut plus distante de la terre que de deux diamètres terrestres et huit dixièmes, faisant alors à toute vitesse trois fois par jour le tour de notre planète, il y eut nécessairement trois éclipses quotidiennes de lune et de soleil, La lune cachait une grande partie du firmament. L’accroissement des forces d'attraction devait avoir pour conséquence des déplacements incessants dans l’écorce terrestre et des éruptions volcaniques continues et prodigieuses. La cosmogonie glaciaire fait état, en dehors de ces arguments astronomiques, des plus anciennes traditions humaines, par exemple des récits de l’Apocalypse et de