L' Atlantide : exposé des hypothèses relatives à l'énigme de l'Atlantide : avec 23 figures et cartes

LA THÉORIE DE KARST : LES DEUX ATLANTIDES 199

gnés par un nom ethnique ancien appartenant à la langue des nègres bantous, d’où on conclut à une parenté géographique de ces deux domaines ethniques, laquelle ne peut s'expliquer que par l'existence d’un continent interposé entre Ceylan et l'Afrique du Sud. Karst allègue les recherches de M. Delafosse (les Noirs de PAfrique) selon lesquelles les Bantous africains doivent avoir eu leur origine dans les îles de la Sonde et aussi les travaux de Dacqué, pour qui la patrie primitive de toute l'humanité civilisée serait un continent, la Lémurie ou continent de Godwana, jadis situé dans l'Océan Indien.

Il y eut ensuite, selon Karst, une seconde Atlantide, celle-ci occidentale, libyenne et hespéridienne, constituée d’abord par l« Afrique Mineure » (s'étendant de Tunis au Maroc), région qui, alors, était rattachée à l'Italie, en forme de presqu'île, par un pont sicilientunisien, tandis que, au sud et à l’est, elle était entourée comme une ile par la mer qui couvrait le Sahara. Karst pense que cette terre était en continuité avec un archipel plus tard disparu dont les îles du Cap Vert, les Canaries et les Açores sont les débris.

Cette Atlantide occidentale auraït, elle aussi, disparu par une grande submersion et Karst pense que, dans le récit de Platon, il y aurait mélange de ce qui concerne la disparition des deux Atlantides, parce que la source égyptienne d’où provient le récit de Platon ne séparait déjà plus les deux cataclysmes. Les preuves données par Karst pour montrer que l’Atlantide est le nom préhistorique de l'Asie Orientale indochinoiïse et de l'Indonésie sont très développées et entrent dans les détails. Il part d’un passage intéressant de Pline (Nat. Hist. VI, 30) où il est dit que le peuple éthiopien tout entier s’est d’abord appelé peuple Ethérique, puis peuple Atlantique, et enfin, d’après le fils de Vulcain, Ethiops, s’appela