L' Atlantide : exposé des hypothèses relatives à l'énigme de l'Atlantide : avec 23 figures et cartes

_

146 LA POLÉMIQUE ATLANTIDIENNE MODERNE

Comme établissement urbain Kangdiz (Persan : diz: Avesta : daeza; château-fort ou forteresse) rappelle la ville biblique de Caïn ou d'Henoch (Genèse IV, 16 à 18). Karst compare ensuite avec « Pashutan » le nom ethnique indigène des Afghans Pashtun et la très ancienne désignation de Bak (ou Peh, ou Peh-Sing) avec celui de la tribu préchinoise des soi-disant « cent familles », qui était originaire de la Bactriane, l’ancien Turkestan Oriental, lequel, d’après une tradition antique, portait le nom de « Bäkhdi » (ou Bâchdi). Ce très ancien royaume de Bactriane, plus vieux que les royaumes assyriens et babyloniens, doit également être en rapport avec le royaume d’Atlantide.

Il est question dans Platon d’un grand et magnifique royaume dominant l’île tout entière ainsi que beaucoup d’autres îles et certaines parties du continent. D’après Karst il s’agit de l'extension de la civilisation et des peuples du pays touranien et de l’Asie antérieure vers l'Indonésie et l’Indochine, et, en particulier aussi, vers l'Amérique centrale et le Pérou, d'autant plus qu’il assigne avec précision une origine sud-est-asiatique aux royaumes très civilisés du Mexique et du Pérou.

D’après Karst, l’idée de Platon que les Atlantidiens étendaient leur puissance « de l’autre côté » par-delà la Libye, jusqu’en Egypte, et, en Europe, jusqu’à la mer Tyrrhénienne, signifie que, vers l’ouest, la côte de l'Océan Indien, donc l'Arabie, la Mésopotamie, le pays d'Elam, et aussi l’Afrique Orientale, étaient soumis à la souveraineté atlantidienne.

En dehors des Egyptiens, les Athéniens sont cités aussi parmi les peuples ayant résisté aux Atlantidiens. Karst pense que, sous le nom d’Athéniens au sens primitif, (et non pas au sens fautif admis par la tradition) on désignait un royaume hittite de l’Asie Mineure ou bien un royaume préhistorique de l’ouest, qui comprenait l’Afri-