L' Atlantide : exposé des hypothèses relatives à l'énigme de l'Atlantide : avec 23 figures et cartes

L'ÎLE DES THÉOSOPHES ET DES OCCULTISTES 173

capable d’action sur les choses, et sur les autres hommes. Le mot « Rmoahals» n'avait pas seulement une signification, mais une énergie.

« Lorsqu'on parle du pouvoir magique des mots on exprime une idée qui était bien plus réellement réalisée pour ces hommes que pour nous. Lorsque le Rmoahal prononçait un mot, ce mot mettait en jeu une force analogue à l’objet même qu’il désignait. Il en résulte, que dans ces temps, les mots avaient des vertus curatives, qu'ils provoquaient la croissance des plantes, pouvaient apaiser la fureur des animaux et exercer toutes sortes d'effets de ce genre. Tout cela perdit de sa force, de plus en plus, chez les sous-races tardives des Atlantes. On pourrait dire que l’exubérance des forces naturelles perdit peu à peu de sa plénitude...

«En particulier le langage avait pour eux quelque chose de sacré. Le mésusage de certains mots dont le pouvoir était particulièrement considérable a été une impossibilité. Chaque homme sentait que ce mésusage devait lui causer à lui-même un très grand dommage. Le charme que ces mots étaient susceptibles d'exercer aurait opéré en sens inverse. La bénédiction attirée par ce mot employé légitimement serait devenue malédiction par mésusage du mot, et aurait perdu le coupable. Dans leur innocence de pensée, les Rmoahals attribuaient le pouvoir dont ils disposaient moins à eux-mêmes qu'à la nature divine opérant en eux. »

L'auteur nous apprend ensuite comment des souvenirs naquirent de la mémoire et, de la mémoire, le souvenir des ancêtres et le culte des ancêtres, comment des groupes d'hommes ayant une mission déterminée se constituèrent et comment l'expérience individuelle apparut. D’elle naquit la personnalité avec le besoin de se mettre en valeur. Le pouvoir de porter un jugement naquit de l'aptitude à comparer et le pouvoir de calculer de l’ap-