L' Atlantide : exposé des hypothèses relatives à l'énigme de l'Atlantide : avec 23 figures et cartes

214 LES SUBMERSIONS IRLANDO-ARMORICAINES

pical et d’autres renseignements selon lesquels le climat était un climat tempéré, avec une saison d'hiver plus marquée qu'elle ne l’est actuellement dans les ports de Madère ou des îles Canaries. Platon parle de piscines différentes pour l'hiver et pour l'été et, voulant faire l'éloge d’une certaine partie de l’île, relate qu’elle était abritée du vent du nord.

Or, quel était le climat des terres à présent disparues qui constituaient l’ancien rivage entre la Bretagne et l’Irlande? À cette époque, le climat régnant dans le nord-ouest actuel de la France, était le climat xérothermique, see, continental et rude dont j'ai parlé. L’ouest actuel de la France avait un climat xérothermique atténué, dont certains caractères plutôt méditerranéens ont été signalés par M. de Litardière. Quant aux terres situées entre la Bretagne et l'Irlande et qui dessinaient un grand golfe ouvert vers le sud-ouest, longé par les courants marins chauds qui allaient ensuite passer entre l'Islande et le Groenland, elles étaient le domaine d’un climat océanique humide, plus chaud que le climat océanique actuel de la Saintonge et certainement très favorable au développement rapide d’une civilisation primitive.

GISEMENTS MÉTALLIQUES

Platon décrit l’Atlantide comme extrêmement riche en métaux. Les Atlantes possédaient un certain métal, nommé oreichalkos, « dont les époques suivantes ne connurent que le nom. »

Or, les terres submergées vers l’âge du bronze à l'entrée de la mer de la Manche étaient précisément situées entre la région cassitérite anglaise, d’où les Romains tirèrent plus tard tout leur étain, et les gisements primitifs de cuivre et de zinc dont M. le docteur Marcel Baudouin a identifié la situation en Bretagne et en Vendée. En ce qui concerne le mystérieux métal dont j'ai parlé, je me bornerai à rappeler qu’il y eut dans l'Europe primitive deux métallurgies du bronze : d’une part, celle du bronze classique, que les Chaldéens transmirent aux Scandinaves à travers l'Europe, par la route de l’ambre et, d'autre part, celle du bronze