L' Atlantide : exposé des hypothèses relatives à l'énigme de l'Atlantide : avec 23 figures et cartes

42 LA POLÉMIQUE ATLANTIDIENNE MODERNE

au nord, autour de la Méditerranée. Dans tout cela apparaît une communauté de caractères. Et on aperçoit avec une particulière facilité ces traits communs si on considère les anciennes fables des indigènes, leurs souvenirs historiques et ce qu'était le pays au moment où il fut découvert. À cette époque existait encore le grand empire qui fut nommé alors royaume de Bénin. Dans l’arrière-pays du Bénin se trouve la ville sacrée des Jorubes, Ife, où nous avons fait nos découvertes archéologiques de pierres diverses, de terres cuites, de moulages en cuivre dans les lieux saints de ce peuple, ses bois sacrés et ses cimetières. Là aussi est le bosquet consacré où nous avons trouvé l’admirable tête de bronze d'Olokun, c’est-à-dire du dieu des mers, de Poseidon. »

Les rois de Bénin faisaient remonter leurs ancêtres à Ufa et le royaume entier s'appelait Ufa lorsqu'il réunissait encore les pays de la Côte de l'Or et de la Côte des Esclaves à ceux situés jusqu’au delà du Niger à l’est et avait sa capitale religieuse à Ife, dans le pays actuel des Joruba. On considérait comme son fondateur le dieu de la mer Olokun, (Poseidon), qui partageait avec quinze autres dieux la souveraineté du ciel. La mythologie de ce pays n’a d’analogie dans l’histoire des religions qu'avec la doctrine étrusque de la foudre. Nous trouvons d’étranges correspondances, en ce qui concerne les rites du sexe, et les Gorgones.

Chez les uns comme chez les autres on pratiquait la dissécation des cadavres avant leur combustion et on tirait des présages des entrailles des victimes. Frobenius a attiré l’attention sur le fait extraordinairement intéressant qu'apporté de l’est par des colons le culte préhellénique de Poseidon avait trouvé un sanctuaire isolé sur la côte occidentale de l'Espagne, à Tartessos, la Tarschisch de la Bible. Frobenius s'attache ensuite à démontrer que la civilisation tartesso-étrusque s'étendit jusque