L' Atlantide : exposé des hypothèses relatives à l'énigme de l'Atlantide : avec 23 figures et cartes

54 LA POLÉMIQUE ATLANTIDIENNE MODERNE

ment des Atlantes en fit alors, primitivement, un dieu guerrier pour les hommes, comme Pallas-Athene était urme déesse guerrière pour les femmes, puis un dieu de la navigation. Les Egyptiens auraient, paraît-il, désigné les Atlantes du nom de « Tahennu » en les figurant hiéroglyphiquement par quatre supports du monde, engagés les uns dans les autres. Ce signe se prononce « tat » et signifie : état de tranquillité, éternité, solidité, repos. Mais, en même temps, les Egyptiens désignaient en leur langue Atlas du nom « tat », dont Clément d'Alexandrie dit : « Atlas est un pôle impassible, il peut être aussi la sphère immobile et peut-être le meilleur sens est-il : l’éternité inébranlable. » Knôtel croit pouvoir expliquer, du point de vue de l’étymologie, que le mot « A-tlas » signifie « ce qui ne fait rien » par conséquent : le pôle, autour duquel le ciel tourne. Comme l'étoile polaire est inébranlablement fixe sur la voûte du ciel elle fut prise par les Egyptiens comme symbole de la fixité inébranlable. Ils la nommaïent « Tahen », un mot qui vient de « tahetahu-tahu » et qui veut dire quelque chose comme « établir solidement » ou « empêcher de bouger ». De sorte que les Atlantes se nommaïent « Tahennu » justement parce qu’ils avaient un culte pour l'étoile « Tahen » autour de laquelle tourne l'axe de la terre. Knôtel se fonde sur les récits d'Hérodote et de Diodore relatifs aux Atlantes pour essayer d'en conclure qu’ils auraient possédé une civilisation particulièrement élevée, ne le cédant que peu à celle des Egyptiens, des Assyriens et des Babyloniens. Knôtel tient aussi les Atlantes pour les architectes des monuments de pierre connus sous le nom de dolmens et de menbhirs, qui existent dans le nord de l'Afrique comme en France et en Angleterre et que des auteurs plus récents ont fait, eux aussi, remonter aux Atlantes, particulièrement Herman Wirth, avec cette différence qu'on considère aujourd'hui les constructeurs