L'atomisme d'Épicure

ro géniale la théorie de la liberté d'Epicure avec sa supposition que les lois immuables règnent dans la nature (x). « Les mouvements spontanés des atomes trouvent une limite dans les lois de leurs combinaisons » (2).

Le premier des interprétateurs d'Epicure, Guyau a remarqué que l'atome d'Epicure possède la puissance de se mouvoir. Nous verrons après ce qui signifie cette puissance. Guyau était capable de comprendre l’idée intime d'Epicure qui n'était pas clairement exprimée dans les textes conservés, parce quil n'entrait pas dans son système seulement en interprétateur, mais aussi en philosophe original. Car la correction et la comparaison des fextes ne sert à rien, si elles ne sont pas soutenues par la capacité d'approfondir infuitivement les idées d'un penseur.

La théorie sur la déclinaison des atomes et l'indéterminisme, qui en dépend directement, sont propres à Epicure. Car Démocrite, en soumettant à la nécessité toute la nature, à nié le libre arbitre (3). I a déclaré que nulle chose n'advienne par Rasard, mais toute chose avec raison et selon la necessité (ovôèv zona némmvyiverou, GAAd aévra ëx Adyou xnù ÜT dvéyxns) (4).

(4) Ibid. p. S7-91.

(2) Ibid: p. 91.

(3) CE Theod. Cur. gr. aff. NI, 15, Nr. 8, 41 , p. 86. Cicéron dit expressément que Démocrite a accepté la nécessité, tandis qu'Epicure l'a évitée par da déclinaison (De fato 10,25; De N. D. I. 95, 69). Aristote afkrme aussi que selon les atomistes tout arrive par la nécessité (Gen. anim. V, 8, 789b. 2). Tous ces rapports rendent impossible la tentative d'Usener pour attribuër à Démocrite la doctrine sur la liberté, à l'aide de Plut. Fr. 526 (dans Epicurea). -

(4) Stob. Ecl. I, 160. Outre la nécessité, dans le système des anciens atomistes se trouve aussi da notion d'adrouatov. Zeller croit que c'était Aristote (Phys. Il, 4) qui a employé l'expression avréuatov, comme synonyme de tuxn , et non Démocrite (p. 788, note 5, 4 édit.). Il affirme que d'après les atomistes tout résulte de causes déterminées (p. 789). Uberweg aussi nie que les alomistes admettaient avrouatov. « Wohl nicht die Atomiker selbst, sondern erst Spätere haben die Ursachlosigkeit zu einer Art von Ursache oder wirkenden Wesen, ro avréuatov, hyposiasiert » (Grundriss der Geschichte der Philosophie des Altertums, Berlin, 14920, 41 Aufl. S. 121). Mais cette opinion ne peut pas être acceptée, car (icéron (De N: D. I, 24,66 : Acad. I, 2,6) et Plutarque (Plue. I, 4,1) aussi mention