L' École de Mars (1794) : avec une gravure en couleurs
DÉCRET DU I JUIN OT
mission à l’armée du Nord, il assura, de concert avec ses deux collègues, violents et soupçonneux comme lui, Hentz et Duquesnoy, que le pauvre Houchard trahissait la République. Aussi fut-il admis par Les Jacobins lorsqu'ils épurèrent leur société. Il parla souvent dans la Convention au nom du Comité des secours, et ce fut lui qui fit accorder une pension au serrurier Gamain : il accusait Louis XVI d’avoir empoisonné cet ouvrier et déclarait qu’il fallait déroyaliser la terre. Récemment, le 49 mai 1794, il avait obtenu qu’un trousseau fût donné, de même qu'auparavant, à chacun des orphelins de la patrie reçus à l'École de Léonard Bourdon, et, ainsi qu'il s’exprimait, à chacun des précieux enfants que la nation s'était empressée derecueillir (4). I fut un de ceux qu'on appelle les derniers montagnards, et la commission militaire qui condamna Romme, Duquesnoy, Du Roy, Bourbotte, Soubrany et Goujon à la mort, prononça contre Peyssard la peine de la déportation : l’'amnistie du 4 brumaire le sauva.
(1) Sur les Orphelins de la patrie, voir Léon Ilennet, les Compaynies de Cadels-gentilshommes et les Ecoles mililaires, p. 157.