L'école de village pendant la Révolution
ÉTAT DE L'INSTRUCTION EN 1789. 9
été de même dans le Bourbonnais et le Nivernais, où la proportion des signatures des mariés ne dépassait pas 19 et 23 pour cent, à la veille de la révolution !.
La Bourgogne participait plutôt de la situation prospère des régions de l’est que de l’état d’in-° fériorité du centre de la France. Les diocèses d'Auxerre et d’Autun comptaient de nombreuses écoles, surveillées avec soin par le clergé *. Les archives de la Côte-d'Or constatent dans la majorité des communautés rurales la nomination et le paiement de recteurs d’école ?. Pour le Mäconnais, les témoignages varient; tandis que l’un affirme « qu’il y a bien des villages qui manquent d'écoles, » l’autre soutient qu’il ne s’en trouve nulle part. Dans le pays de Gex, on dit « qu’il y en a peu Ÿ. » On se rapproche pourtant de la Savoie,
p. 42, II, p. 64-67. — Voir Fayet, L'Enseignement dans le Berry avant 1789, Châteauroux, 1879, p. 12. — Leitres à Grégoire, p. 270.
4 Recherches deM. Maggiolo.— Voir Piècesjustificatives, SI.
2 Max Quantin, Histoire de l'Instruclion primaire avant 1789 dans les pays qui forment le département de l'Yonne, 1874, in-8° de 442 p. — Anatole de Charmasse, Etat de l'Instruction primaire dans le divcèse d'Autun pendant les dixseplième et dix-huitième siècles, 2° éd., 1878, in-8° de 210 p.
3 Garnier, Inventaire des archives de la Côte-d'Or, série C, 4880. — Fayet, Les Ecoles de la Bourgogne sous l'ancien régime, 1875, in-8° de 32 p.
4 Lettres à Grégoire, p. 226 et 298.
5 Archives parlementaires, III, 391.