L'école de village pendant la Révolution

g CHAPITRE 1.

cole‘. L'Ille-et-Vilaine et la Loire-Inférieure étaient mieux pourvues que le reste de la province. Les écoles étaient nombreuses en Vendée* et dans l’Aunis ?. Elles diminuaient en quantité à mesure qu’on s’avançait vers le centre. Le Limousin, la Marche, l'Auvergne en étaient insuffisamment dotés. « De vingt villages, disait-on dans le Puyde-Dôme, un seul possède un maître, qui sait à peine épeler, et le curé fait répéter les mots du catéchisme à ses paroissiens perroquets *. » Le style de ce témoin peut le faire suspecter d’exagération; mais il est à peu près certain qu’en Auvergne la moitié des paroisses de la campagne ne possédait point d'écoles *.

Le Berry en avait encore moins. L'assemblée provinciale de cette province déplorait l’ignorance générale des classes inférieures et voulait y remédier par l'établissement d'écoles dirigées par de bons maîtres. Les enfants des campagnes ne recevaient presque aucune éducation °. Il en aurait

1 Maggiolo, Article BRETAGNE, Dictionnaire pédagogique, re partie, p. 280.

2 Statistique du préfet de lu Vendée, p. 165.— Voir Pièces justificatives.

8 E, Allain, p. 20. — L. Maitre, Revue de Bretagne et Vendée, avril-mai 1874.

4 Réponse des amis de la constitution de Maringues. Lettres à Grégoire, p. 164.

5 Renseignements fournis par M. Vernière, de Brioude.

5 Procès-verbaux de l'assemblée provinciale du Berri, II,