L'école de village pendant la Révolution

228 PIÈCES JUSTIFICATIVES.

serait donc à désirer que le jury d'instruction publique s'occupât de son remplacement. Il en existe encore cinq dans le canton, sur lesquels je ne porterai pas des plaintes aussi graves. Ils ont de la moralité et même des talents, à la vérité les uns plus que les autres ; mais je les crois plus attachés à leurs ci-devant curés qu'à la république.

14. Drenvizce, (24 thermidor an vi).

Dans ce canton, les instituteurs, à deux ou trois près, y sont peu instruits. La plupart d'entre eux sont des ex-recteurs d'écoles qui ne sont pas absolument dégagés de leurs anciens principes. Tous paraissent avoir une moralité ordinaire, professant extérieurement des principes réplicains (sic), sans qu'ils me persuadent qu'ils le sont franchement. Leurs élèves font peu de progrès ; mais il est vrai qu'à la campagne leur école est interrompue par les travaux des récoltes, ce qui les retarde beaucoup. Je doute fort qu'ils enseignent parfaitement les éléments de la morale républicaine. Il serait à désirer que l’on pût trouver des sujets qui voulussent se fixer dans quelques communes de la campagne et y établissent des pensionnats. La jeunesse, qui ne demande qu'às'alimenter de l'instruction dont elle a besoin, s'empresserait d'y accourir.

15. Fonrvanxess, (4 fructidor an vi).

L'éducation de la jeunesse se borne à enseigner à lire et à écrire. Tous les enfants ne fréquentent pas les écoles. Elles ne se liennent que pendant environ