L'école de village pendant la Révolution
30 CHAPITRE Il. bellion ; elles étaient rédigées en conséquence par le greffier de ces hommes de loi. Le conseil des notables n’eut plus besoin de leur intervention ; mais il eut besoin d’un secrétaire pour formuler ses décisions et pour fournir aux subdélégués des intendants ainsi qu'aux bureaux intermédiaires des assemblées d'élection ies renseignements administratifs et financiers qui leur étaient demandés!, La tâche du secrétaire ne fut pas une sinécure. Il fallut qu'il suppléàt souvent à l'incapacité du syndic et qu’il se chargeât de sa correspondance. La création des assemblées provinciales avait donné deux tuteurs au lieu d’un aux communautés de village ; l'abus des correspondances administratives avait augmenté, et celles-ci furent tout à coup doublées. Des syndics accablés par leurs fonctions proposaient leurs démissions; d’autres calculant l'emploi de leur temps demandèrent des indemnités?. Les secrétaires firent de même, et s’adressèrent à l'assemblée provinciale de Champagne qui repoussa leur demande. « Le greffe des municipalités, écrivait la commission intermédiaire de Champagne le 13 août 1788, est rempli dans la majeure partie des municipalités
4 À Pouiilenay, le maître recoit, en 1789, 156 1. par an et un menereau de chanvre femelle par habitant, à condition qu'il rédigera les délibérations de la communauté et fournira _le payer nécessaire. (Anatole de Charmasse, 2° 6d., p. 149). .?°? L'assemblée d'élection el le bureau intermédiaire de Troyes, p. 27.