L'Herzégovine : ouvrage accompagné d'une carte

L'HERZÉGOVINE 67

bachi (espèce de procureur) qui sauvegarderait nos intérêts auprès des autorités locales, Nous prions de même qu'on respecte notre religion chrétienne, qu'il nous soit permis de bâtir des églises avec l’autorisation de nous servir de cloches, qu’il nous soit concédé un évêque national et l'établissement d'écoles. Nous prions que dorénavant les gendarmes turcs ne soient plus logés dans nos maisons, que nous ne soyons plus obligés de payer aux propriétaires tures que le . quart de la récolte, que ce quart ne soit plus prélevé par les agas ou leurs agents en personne dans les villages, mais que nous soyons autorisés à le leur remettre nous-mêmes; que tous les impôts pour chaque maison soient arrètés à une somme fixe, que ces impôts soient prélevés par notre kodja-bachi et remis par lui à l'autorité locale, que les gardesfrontières soient choisis parmi les chrétiens des villages respectifs et que leur solde soit déduite des impôts ; qu'on nous accorde la remise de l’arricré des impôts.

Ces demandes ne furent pas accueillies. La commission européenne obtint avec assez de peine une entrevue des chefs de l’insurreclion. Cette entrevue, qui eut lieu à Castelnuovo, sur le territoire autrichien, dans les premiers jours de 1861, fut tumultueuse et n'amena aucun résultat. Omer-Pacha, auquel avait encore été confié le soin de pacifier