L'impôt des gabelles en France aux XVIIe et XVIIIe siècle : thèse pour le doctorat
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au taux qui ÿ serait mis, sans obliger personne d'en acheter plus qu'il ne voudrait ». Le roi avait avantage à cette réforme par la décharge des frais « de cette odieuse ferme » le peuple y gagnait par l’affranchissement des pillages dont il souffrail et du nombre monstrueux d'employés (1) qui mourraient de faim s'ils s'en tenaient à leurs gages, enfin l'Etat y avait profit par l'amélioration du bétail.
Daus le compte rendu au roi, publié en 1781, Necker déclarait que, pour remédier aux inconvénients de la gabelle, il fallait l’abolir purement et simplement et la remplacer par quelqu’autre impôt ou faire une modification salutaire et profonde de son assiette (2;.
Reconnaissant l'impossibilité de supprimer une taxe qui rapportait plus de 54 millions et qui, dans les pays de grandes gabelles, surpassait par son rendement le produit de la taille et de ses accessoires, et de la remplacer par une augmentation sur les impôts directs, il proposait de supprimer toutes les inégalités et d'établir un prix unique pour le sel dans tout le royaume.
Dans son ouvrage sur l'administration des finances, Necker développa son plan de réforme, ayant pour bases l'unification du prix du sel dans tout le royaume : « Dès ce moment, la contrebande n’aura plus d’aliment et le
1. Il estimait à 80.000 le nombre des gabelous « qui ne vivent et ne s'enrichissent que de leurs rapines et des horreurs, qui se pratiquent là-dessus aux dépens du peuple ».
2. Compte rendu au roi, p. 84.