L Occupation austro-bulgare en Serbie

L'EXPLOITATION ÉCONOMIQUE DU PAYS ITI

cela se voit bien. Il se sert de la même méthode et ses discours sont empreints de la même logique que ceux de ses maîtres de Berlin. Pour se disculper, il calomnie l’'Entente ; tendancieusement, il inculpe les États de l’Entente de confiscations illégales. Ce n’est qu’une calomnie de plus, et nous sayons que les Bulgares n’hésitent jamais quand il s’agit de calomnier... Mais même que cela aurait été vrai, en quoi cela aurait-il excusé les procédés adoptés par les Bulgares à l’égard des biens vacants? M. Radoslavoff sait très bien où les propriétaires des biens vacants se sont enfuis ; il n’a pu être dans l'illusion que quant à la date du retour de ces propriétaires. Mais avec une effronterie sans exemple, il s’est plu à dire qu’en somme son gouvernement commettait une bonne action. Si quelqu'un est coupable ce isont les propriétaires qui n'avaient qu'à garder leurs propriétés. Si quelqu'un a commis des illégalités, ce sont « les pays de l’Entente, mais jamais la Bulgarie ». M. Radoslavoff avait seulement oublié, par une distraction regrettable, que son gouvernement avait commencé par déporter de nombreux propriétaires pour annoncer ensuite que leurs biens étaient devenus vacants. Pour ceux-là au moins M. Radoslavoff pouvait indiquer la résidence actuelle.

On ne voit pas très bien quelles ont été les raisons qui ont fait voter celte loi. La raison principale a dû être l’espoir de créer une nouvelle source