L Occupation austro-bulgare en Serbie

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et de le punir. En cas de refus ou de mauvaise volonté de la part du Gouvernement serbe, elle pour vait sans doute répondre à ce déni de justice par la rupture des relations diplomatiques et par la guerre. Mais, même dans ce cas, la responsabilité n'aurait pesé que sur le Gouvernement serbe, et aucunement sur les particuliers. Et cela pour la simple raison que le fait d’un particulier, quel qu’il soit, ne peut jamais par lui-même engendrer une querre. |

Ces notions élémentaires sur la guerre n’étaïent pas ignorées des rédacteurs de l’ordonnance du 28 juin et, s’ils ont néanmoins cru pouvoir appliquer des idées directement contraires à ce qui est universellement et depuis longtemps admis, c’est que leur intérêt était de le faire. L’ordonnance du 28 juin est bien caractéristique pour tout le régime parce qu’elle démontre le mieux que les autorités autrichiennes, tout en affichant en principe le respect du Règlement de La Haye et du droit international, ne manquaïient jamais d'agir contre ce droit si leur prétendus intérêts lexigeaient. Les autorités autrichiennes ont sans douterespecté les lois serbes dans certains cas, mais elles les ont suspendues toutes les fois qu’elles ne leur convenaient pas. Elles ont encore moins respecté l'Administration serbe, et non seulement les hauts fonctionnaires, dont les fonctions avaient un caractère politique, mais les autres aussi, ont été destitués et remplacés par des fonctionnaires austro-hongrois. Pas un tri-