L Occupation austro-bulgare en Serbie

CONCLUSIONS 157

aucun fait rendantle tableau moinsnoir. Dès qu'ils ont envahi le pays, ils se sont jetés dessus comme sur une proie longtemps épiée. C’est avec une rage sauvage, comme une crue qu'aucune dique ne peut contenir, qu’ils ont décimé la population et ravagé le pays. Ils s’y considèrent comme les maîtres définitifs. Et pour assimiler plus rapidement à la Bulgarie les belles contrées conquises, ils exterminent ou bulgarisent la population avec une méthode implacable, tuant tous ceux dont on ne peut pas faire des Bulgares, ne gardant en vie que ceux dont ils peuvent espérer l'assimilation ethnique plus ou moins rapide. On peut affirmer sans exa-

_ gération que la Serbie occupée par les Bulgares.

est en train de subir le triste sort de l'Arménie. Aucune considération d'humanité n’a retenu les Bulgares devant le crime. Aucun principe de droit ne les a retenus devant l'arbitraire et la tyrannie. La question de la Croix-Rouge serbe peut être citée en. exemple du peu de cas que les Bulgares font des principes du droit. Il s’agissait d’obtenir des renseignements sur les Serbes prisonniers ou internés en Bulgarie. La Croix-Rouge serbe demandait comme de droit ces renseignements. À la différence des Autrichiens et des Allemands, les Bulgares ont refusé de donner la moindre indication sur les déportés, et ils n’ont pas voulu entrer en rapports avec la Croix-Rouge serbe. Ils ont prétendu que la Croix-Rouge serbe ne pouvait plus exister, le territoire serbe ayant été totalement occupé. Comme

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