L Occupation austro-bulgare en Serbie

Se

LA DÉNATIONALISATION 20.

et de quelques instituteurs renvoyés du front. Nous entrâmes dans les classes. Le ministre Pechef lui même questionna les enfants. Ils lisaient à perfection. Ensuite les enfants chantèrent en chœur les chants nationaux bulgares tels que Choumi Maritsa (©), Hadyt Dimiter, Tsar Siméon, etc...»

Le même journal Outro déclarait, dans son numéro du 14 avril 1916, que durant les trois premiers mois de l’occupation, le ministère de l’Instruction publique avait réussi à ouvrir des écoles bulgares dans toutes les villes occupées à l’exception de Prilep. En certaines villes, on a ouvert même des classes de lycée. Autant que les circonstances le permettaient, on ouvrait des écoles dans les villages. À la date du 23 mai, on annonçait qu'à Prilep aussi une école bulgare venait de s'ouvrir. On continuait donc systématiquement l’œuvre de propagande : « Le peuple bulgare armé a terminé sa tâche. C’est le tour maintenant des instituteurs bulgares dans les provinces libérées de préparer une base solide pour l’extension de la culture bulgare. » (Narodnt Prava du 20 mai 1916.)

La population était très récalcitrante à cette culture bulgare, et le nombre des enfants envoyés dans les écoles bulgares ne constituait qu'une faible minorité. D’après le Dneunik du 10 août

(x) Hymne bulgare.