L'oeuvre sociale de la Révolution française

LES DOCTRINES DE L'ÉDUCATION RÉVOLUTIONNAIRE 209

trales de Paris, on y rencontrerait tout d'abord, parmi les maîtres, les noms des plus illustres représentants de la littérature et de la science de l'époque : Laharpe et Fontanes, le futur grandmaître de l’Université impériale; Laromiguière, Daunou, l’un des membres les plus éminents des comités de l’Instruction publique de la Convention; Saussure et Cuvier. Avec un tel personnel enseiseignant, ces Écoles centrales connurent une période de prospérité que les collèges de l'ancien régime, pourtant florissants à Paris, n'avaient pas dépassée, et quelques-uns pas même atteinte.

D'ailleurs, cette forme d'enseignement des Écoles centrales rencontrait l'intérêt et la faveur non seulement des pouvoirs publics, mais de certaines initiatives savantes, en particulier d’un journal savant de l'époque, la Décade philosophique, organe de ces idéologues dont la science profonde et sagace, dont l'esprit vraiment philosophique a été depuis si hautement reconnu !, et qui, pendant longtemps, consacra une rubrique spéciale aux exercices des Écoles centrales, faisant ressortir et la marche intéressante de l’enseignement, et les progrès accomplis, et permettant ainsi à ceux qui veulent juger équitablement ces œuvres, d'en retrouver dans ces comptes rendus l'esprit et la méthode.

1. Lire, sur ce sujet en particulier, la thèse de M. Picavet : les

Idéologues. Alcan, 1891. 14