L'oeuvre sociale de la Révolution française

210 L'ŒUVRE SOCIALE DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE

Quant aux pouvoirs publics, ils ne cessèrent, pendant ce court espace de temps, de travailler de la manière la plus active au progrès des Écoles centrales. Outre les consultations des professeurs que nous avons rappelées, des enquêtes furent établies à diverses reprises pour connaître la situation des Écoles centrales dans les différents départements. Les résultats en furent presque toujours à l'avantage de ces dernières. Tout en constatant le défaut initial de l’œuvre, qui avait créé trop de distance entre l’enseignement primaire et cette forme d’enseignement secondaire, la plupart des Conseils départementaux inclinaient vers l’organisation d’un degré intermédiaire entre les deux ordres d’enseignement, tout en conservant presque intégralement les Écoles centrales.

La statistique apportait aussi d'elle-même un argument très favorable à leur défense : au bout de quelques années, et après une courte période de fluctuation très naturelle, lorsqu'un état de choses nouveau s'établit sans préparation, un certain nombre de ces écoles, et parmi elles plusieurs situées dans des centres peu importants, pouvaient cependant justifier d’un état de prospérité très neltement accusé.

L'École centrale du Jura réunissait près de quatre cents élèves, en l’an V, d'après le rapport de l’'Admi-