L'oeuvre sociale de la Révolution française

L'ARMÉE ET LA CONVENTION 381 l'ennemi pour leurs frères qui s’y exposent, tout fait une obligation, à chacun sans exception, de servir dans la mesure de ses moyens. Ce raisonnement apparaissait déjà, l'on s'en souvient, dans le décret du 4 juillet 1792. En conséquence les gardes nationales seront en élat de réquisition permanente pour suppléer à l'insuffisance des enrôlements bénévoles, si l’on recourt à ceux-ci; la réquisilion s'étendra à. tous les citoyens, si l'on pratique la conscription. Qu'il y ait appel aux volontaires ou conscription, tous les Français, sans exception d'âge ni de sexe, devront se rendre utiles à la défense nationale et sacrifier au bien des soldats, à l'équipement et l’approvisionnement des armées, une partie de leurs ressources personnelles, de leur temps, de leur travail. Honte et malheur aux riches égoïstes qui tenteraient de se dérober à celte sainte obligation. Une surveillance sévère sera exercée sur les fonctionnaires des bureaux militaires, car ils sont suspects de s'y faire placer par pusillanimité et de s’y dérober au travail, les membres de la Convention fonnent sans cesse contre la tiédeur et l’inertie des bureaux.

De même que la nation doit à tous les futurs citoyens l'éducation nationale qui les dressera à la pratique des devoirs civiques, comme le service militaire est pour tous les citoyens une obligation et un devoir, ils devront tous y être préparés dans leur