L'oeuvre sociale de la Révolution française

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« cupe de tout ce qui concerne l’armée ». Ils surveilleront les commissaires des guerres et Les fournisseurs», «s'assureront de la qualité du pain et des « viandes ». Le décret du 12 mai déjà cité organise une répression vigoureuse des fraudes commises aux dépens du bien-être du soldat. Les Représentants, dit encore la circulaire du 7 mai, « donneront « tous leurs soins aux hôpitaux: ils les visiteront, « ils iront consoler les honorables victimes de la « liberté; ils ne quitteront pas ces asiles sans en « avoir connu le régime, sans s'être assurés si le « service s'y fait avec ce dévouement que l’huma« nité exige ». Le 19 février 1793, la Convention décrète en principe des pensions aux militaires, à leurs veuves et à leurs enfants, et l'affectation à ces pensions d’un capital de 400 millions représentés par des biens d'émigrés.

Enfin la Convention, sans s'en douter, s’achemine vers la dictature et la centralisation absolue. Le 1° janvier 1793, elle a institué un Comité de Défense générale pris parmi ses membres. Il est chargé de surveiller le Conseil exécutif; en réalité, il s'empare du pouvoir exécutif, quoiqu il soit composé de législateurs, et viole ainsi le principe de la séparation des pouvoirs. En même temps il concentre dans son sein l'autorité de l’Assemblée. Le 6 avril, le Comité de Défense générale fait place au Comité de Salut publie, et l'autorité se concentre