L'oeuvre sociale de la Révolution française

L'ARMÉE ET LA CONVENTION 423 ment se sont acheté des remplaçants. La Commune de Paris en procédant, pour trouver des soldats à expédier dans la Vendée, comme les racoleurs de l'Ancien Régime, a abouti comme eux à remplir les cadres d’une tourbe de gens sans aveu, les « héros à 500 livres ».

Le recrutement par appel aux volontaires ou par primes d'engagement est condamné à la suite de ces deux expériences. Il faudra bien expédier à l'armée, si le besoin d'un nouveau contingent se fait sentir, tous les Français en état de servir, et maintenant, d’ailleurs, les Montagnards ne considèrent plus seulement le service obligatoire comme nécessaire et en harmonie avec les principes, ils veulent faire « repentir l’égoïsme et l'aristocratie « d’avoir essayé d'envoyer aux frontières les seuls « patriotes ». D'autre part, les incidents dont s’est accompagnée cette levée sont une nouvelle preuve que seule la démocratie s'offre à servir en armes la patrie menacée, qu’elle seule a conscience de ses devoirs et constitue la nation.

Le succès ayant abandonné l’armée de Dumouriez, ies germes de désorganisation qu'elle contenait s'y sont très rapidement développés. Soldats et officiers dans la ligne répugnent aux mesures démocratiques. L’indiscipline devient inouïe : « Les Cours martiales sont insuffisantes »,

écrit un Représentant, antérieurement au décret de