L'oeuvre sociale de la Révolution française
L'ARMÉE ET LA CONVENTION 425 diffère plus qu'il ne pensait de l’armée de métier, que l'esprit démocratique l’a déjà sérieusement pénétrée, qu'elle ne veut point se mettre en opposition ouverte avec la nation et la Représentation nationale. Il n’en est pas moins évident qu'il a failli réussir. Sa tentative criminelle rendit plus évidente la nécessité de constituer une armée réellement citoyenne, de l’épurer de tous les éléments non démocratiques, de la soumettre à un apostolat moral et civique capable de « refondre les âmes ».
Mais il fallait préalablement que la Convention fit triompher dans la nation la démocratie, il fallait qu'elle se donnâtun Gouvernement puissammentcentralisé et armé d’une autorité dictatoriale. L'attitude de la bourgeoisie, lors de la levée des 300.000 hommes, la rébellion de Dumouriez, furent autant d'arguments dont se servirent les Montagnards, et ils s’en autorisèrent pour chasser les Girondins de la Convention au 2 juin 1793.
III
Les Girondins expulsés, les Montagnards dominent la Convention, s'installent au Comité de Salut pu-